Les cinquièmes journées de l’Agence de la biomédecine (ABM),qui s’ouvrent aujourd’hui, sont concacrées à l’innovation au service des patients. Elles sont aussi l’occasion de dresser le bilan du programme Maastricht III, un protocole qui concerne les prélèvements d’organes sur donneurs décédés dans le cadre d’une limitation ou d’un arrêt des thérapeutiques (LAT).
Aujourd’hui, 11 centres (CHR et CHU) ont reçu l’autorisation de mettre en œuvre ce programme, deux autres devraient l’être prochainement. Le docteur Antoine, néphrologue, membre de la direction prélèvement greffes d’organes et de tissus de l’ABM, « espère en compter 16 avant l’été ». La totalité des CHU pourraient être intégré au programme d’ici la fin de l’année, « sur la base du volontariat ».
Dans les établissements autorisés à mettre en place ce protocole, « Maastricht III représente 20 à 28% des donneurs décédés prélevés ».
Plus globalement, Anne de Courrèges, présidente, revient sur les objectifs de l’Agence : « Notre feuille de route est celle du Contrat objectifs et performance 2017-2021, qui concerne le prélèvement et la greffe d’organes et de tissus, le registre épidémiologie et information en néphrologie, le prélèvement et la greffe de cellules-souches hématopoïétiques, et la procréation, l’embryologie et la génétique humaines. Les objectifs y sont très ambitieux, avec par exemple la volonté, d’ici 2021, d’inscrire 310 000 donneurs vivants de moelle osseuse dans le registre (contre 260 000 aujourd’hui), de réaliser 7 800 greffes annuelles d’organes (contre un peu moins de 5 900 cette année), ou encore de parvenir à l’autosuffisance en don de gamètes ».
Pour aller plus loin :
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L’Agence de la biomédecine fait un premier bilan du protocole de don d’organes « Maastricht III »
le Quotidien du médecin, Coline Garré et Fabienne Rigal (18/05/2017)