Une étude publiée dans la revue PLoS ONE[1] a recensé, de février à novembre 2021, les « expériences et attitudes » de 23 anciens donneurs de sperme danois, 10 ans après leur premier don. Une étude effectuée par l’intermédiaire de la banque de sperme Cryos International.
Les 23 hommes interrogés ont fait part de différentes motivations pour donner leur sperme. En premier lieu, le fait de gagner un peu d’argent. Alors étudiants, il s’agissait d’un « moyen facile » pour ces hommes. Ils ont également fait part de leur souhait d’aider les personnes infertiles. Certains étaient « curieux » quant à « la qualité de leur sperme ».
Beaucoup d’entre eux considèrent leur don comme un évènement passé, qui n’a aucun rapport avec leur vie actuelle. Ils n’ont, pour la plupart, aucune relation avec les enfants issus de ces dons. En effet, ceux qui ont une famille redoutent le plus souvent l’impact que leur don pourrait avoir sur celle-ci. Ils craignent également que connaitre leur progéniture ne génère chez eux un sentiment de responsabilité. Seuls deux hommes ont exprimé leur désir de la rencontrer. Deux hommes qui n’étaient pas devenus pères.
Depuis 2007, la législation danoise autorise le don de sperme sans imposer l’anonymat. L’enfant issu d’un don peut désormais, à l’âge de 18 ans, demander à la banque de sperme le nom et l’adresse du donneur (cf. PMA avec donneur : une « dette existentielle » ?).
[1] Lou, S. et al. (2023) “Experiences and attitudes of Danish men who were sperm donors more than 10 years ago; a qualitative interview study”, PLOS ONE, 18(2), p. e0281022. doi: 10.1371/journal.pone.0281022.
Source : News medical, Suchandrima Bhowmik (31/03/2023)