Le 13 janvier, les parents de Manon ont déposé un recours devant la Cour supérieure de Québec : ils « réclament près de 10 millions de dollars au CHU de Québec et à un médecin généticien pour ne pas avoir détecté l’anomalie chromosomique de leur fille lors d’un dépistage prénatal ».
Manon est aujourd’hui âgée d’une dizaine d’années. Durant sa grossesse, la mère de Manon a été étroitement surveillée, du fait de son âge (elle avait plus de 35 ans). Elle a notamment réalisé une amniocentèse, suite à laquelle le généticien n’a pas « détecté le problème ». Dans le cas contraire, « le couple aurait choisi de ne pas mener la grossesse à terme ». Le diagnostic a été posé plusieurs mois après la naissance de Manon.
Durant ces premières années de vie, « les parents de Manon étaient persuadés que l’anomalie chromosomique n’était pas visible à l’amniocentèse faite à 17 semaines de grossesse ». Mais suite à la rencontre d’un généticien, ils suspectent « une faute médicale » et enclenchent les procédures judiciaires. Ils « estiment que leurs problèmes découlent des fautes qu’ils reprochent au Dr Gékas, et au personnel de laboratoire du CHU de Québec» : outre les dépenses liées aux soins de leur fille, leurs propres problèmes de santé développés suite à l’annonce du diagnostic, l’impact sur leurs vies professionnelles respectives et leur éloignement conjugal. Si l’anomalie avait été détectée en prénatal, « Manon ne serait jamais venue au monde et les dommages auraient ainsi été évités », écrivent-ils dans leur demande introductive d’instance.
Source : Radio Canada, Louis Gagné (22/01/2021)