Ashley Strong a trois enfants, tous conçus par fécondation in vitro. Et trois embryons congelés dans une clinique de fertilité britannique. Bien qu’elle affirme ne plus vouloir avoir d’enfants, elle continue à payer le stockage de ses embryons. « Ils sont stockés depuis huit ans et je ne suis toujours pas parvenue à prendre une décision » témoigne Ashley. « Je trouve cela incroyablement difficile » explique la jeune femme qui reçoit chaque année un courrier de la clinique.
Les coûts de stockage varient entre 125 et 350 livres sterling par an, indique la Human Fertilisation and Embryology Authority(HFEA). Selon les directives actuellement en vigueur au Royaume-Uni, les embryons peuvent être conservés pendant une période maximale de dix ans. Au-delà, les parents doivent sélectionner une option : les utiliser, les donner ou, les « laisser périr ». En 2018, 164 embryons ont été donnés à des couples en parcours de PMA et 721 à la science. L’organisme dit ne pas disposer de chiffres quant au nombre d’embryons que les couples ont décidé de « laisser périr ».
En raison de l’épidémie de Covid, les autorités ont décidé de prolonger la durée de stockage de deux ans. Ashely Strong paiera les deux années.
Natalie Silverman et son mari, parents d’un enfant de cinq ans, ont quant à eux choisi de donner leurs embryons à la science, estimant ne pas pouvoir « se permettre d’avoir un autre enfant, ni de continuer à payer pour le stockage », et refusant qu’il y ait une « réplique » de leur fils. Les embryologistes les ont remerciés pour ce « don », « les embryons sont un matériau si précieux ». Et le couple a organisé une cérémonie « pour dire au revoir à ces enfants qu’ils n’auraient jamais ».
Source : BBC (18/11/2020)