Dans un important discours prononcé devant le Parlement européen mardi 25 novembre, le Pape François a tenu à rappeler l’importance de davantage « favoriser la dignité de la personne humaine ». Car « trop de situations subsistent encore dans lesquels les êtres humains sont traités comme des objets dont on peut programmer la conception, la configuration et l’utilité, et qui ensuite peuvent être jetés quand ils ne servent plus, parce qu’ils deviennent faibles, malades ou vieux ».
Aujourd’hui, précise le Pape François, on constate que le débat politique attache une plus grande importance « aux questions techniques et économiques […] au détriment d’une authentique orientation anthropologique ». Le Pape a donc tenu à dénoncer une société dans laquelle le risque est que l’être humain soit « réduit [au] simple engrenage d’un mécanisme qui le traite à la manière d’un bien de consommation à utiliser, de sorte que – nous le remarquons malheureusement souvent – lorsque la vie n’est pas utile au fonctionnement de ce mécanisme elle est éliminée sans trop de scrupule, comme dans le cas des malades en phase terminale, des personnes âgées abandonnées et sans soin, ou des enfants tués avant de naître. » Une référence indirecte ici à l’avortement et à l’euthanasie, qui sont le résultat « inévitable de la culture du déchet ». Une dénonciation du Pape largement applaudie.
Une des missions des parlementaires, a ajouté le Pape, est « de prendre soin de la fragilité des peuples et des personnes ».
La-croix.com (Anne-Bénédicte Hoffner) 25/11/2014 – Libération (Bernadette Sauvaget) 26/11/2014 – Video.lefigaro.fr 25/11/2014 – Bfmtv.com 25/11/2014 – AFP 25/11/2014