"La mort ne supprime pas la souffrance" est le titre d’un courrier des lecteurs du magazine La Vie sur le deuil de l’enfant à naître.
La lectrice regrette que soit placé sur le même plan le décès d’un bébé par fausse couche et le décès par avortement d’un enfant dont on a décelé le handicap. S’il s’agit bien d’un travail de deuil dans les deux cas, les conséquences ne sont pas les mêmes. Dans le cas d’une fausse couche, le deuil de l’enfant mort in utero est subi ; dans le cas de l’avortement "les parents se sont arrogés le droit de décider de la mort de leur propre enfant". Alors pourquoi faire comme si ces deux décès étaient de même nature ?, s’interroge la lectrice. "Ne serait-il pas plus porteur de vie, de bonheur, de montrer qu’il y a des choix qui sont des impasses ?"
La lectrice refuse "le postulat qui consiste à admettre que le handicap ou la maladie justifierait l’avortement. C’est l’acte d’un couple désemparé, laissé seul face à sa souffrance. Choisir la mort ne supprime pas la souffrance, au contraire. C’est la réponse technique d’une société matérialiste qui refuse de prendre du temps et les moyens d’accompagner les couples".
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La Vie 14/09/06