Une étude publiée la semaine dernière dans le New England Journal of Medicine montre que la façon dont sont traités les prématurés « varie grandement et a un impact considérable sur leur survie ».
Alors que « beaucoup de médecins avaient intégrés 24 semaines pour la viabilité d’un bébé », cette étude révèle qu’un quart des bébés nés à 22 semaines aurait une chance de survivre « s’ils étaient activement pris en charge ».
« La grande majorité des équipes néonatales, en particulier européennes, ont opté depuis une dizaine d’années pour une prise en charge active à partir de 24 semaines », souligne Emmanuel Sapin, chef de service en chirurgie pédiatrique au CHU de Dijon et enseignant à la Faculté de médecine, qui note que les résultats de l’étude devraient « remettre en question l’âge limite de la prise en charge des très grands prématurés ».
Aux Etats-Unis, la plupart des délais pour les interruptions de grossesses sont calés sur la date de viabilité. Découvrir qu’« un être humain possède, dès 22 semaines, une certaine autonomie lui permettant, aidé, de poursuivre son développement » pourrait amener à « remettre les délais d’IVG en cause ».
Emmanuel Sapin explique cependant que « nous n’avons pas encore les moyens d’assurer la survie de la grande majorité des enfants nés très prématurément sans leur faire courir un risque élevé de séquelles graves dont ils pourraient souffrir toute leur vie ».
Atlantico (18/05/2015)