Une start-up française a développé une solution de cellules souches mésenchymateuses « extraites des substances gélatineuses entourant les vaisseaux du cordon ombilical [1] pour atténuer le choc septique ». Le choc septique est létal dans 40 % des cas. C’est la première cause de mortalité en réanimation.
Fondée en 2019 par Julie Hutin, ingénieur, et Danièle Bensoussan, professeur des Universités à Nancy, StemInov devait lancer les premiers essais cliniques de la solution WhartSep en réanimation. Finalement, en raison de la crise du Covid, deux essais en double aveugle ont été menés au mois de novembre sur deux groupes atteints de formes sévères de Covid. Les résultats doivent encore être publiés.
La start-up prévoit désormais une nouvelle phase d’essais avec « une centaine de patients », avant de procéder à une étude internationale, dernière phase avant la commercialisation, si les résultats sont positifs. « Un biomédicament est plus difficile à produire qu’une synthèse chimique et son passage à l’échelle industrielle est plus complexe », souligne Julie Hutin.
La société StemInov compte rester à Nancy, « où le terreau est favorable aux recherches sur la thérapie cellulaire ».
[1] La gelée de Wharton
Source : Les Echos, Pascale Braun (07/05/2023)