Pendant qu’ils travaillent, les employées de l’usine Hangzhou Zhongheng Electric en Chine, portent des casques ou des casquettes où sont cachés « des capteurs qui analysent leurs ondes cérébrales ». L’objectif est de surveiller « leurs changements émotionnels (…), tels que le stress, la colère, l’anxiété ou la fatigue » pour adapter le rythme de travail et augmenter l’efficacité de l’usine.
Un manager peut être alerté sur l’état « trop émotif » d’un employé et l’envoyer en pause, lui proposer de changer de poste ou de partir pour la journée.
Au départ peu apprécié des ouvriers qui « pensaient que l’on voulait lire leurs pensées. Certains étaient mal à l’aise et il y a eu de la résistance », ce type de dispositif est aussi utilisé dans une douzaine d’entreprises, ainsi que dans l’armée et des compagnies de transports.
Dans les transports, les capteurs peuvent déclencher une alarme quand ils décèlent par exemple l’état de fatigue, l’endormissement ou le manque de concentration d’un conducteur de train. Les pilotes d’avion devraient eux aussi être concernés, les capteurs aidant à « déterminer s’ils sont en état de travailler ». Pour un professeur d’aviation civile : «Cela veut dire que les pilotes devront probablement sacrifier un peu de leur vie privée dans l’intérêt de la sécurité publique».
Cette technologie est « disponible ailleurs dans le monde mais n’est pas utilisée à cette échelle ». Aux États-Unis, seuls des tireurs à l’arc soucieux de leurs performances les ont utilisés.
Slate, Claire Levenson (01/05/2018)