Selon une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université Ben Gurion et de l’hôpital Soroka de Beer Sheva, les « échographies de routine » pratiquées au cours du deuxième trimestre permettraient de « détecter des signes précoces de troubles du spectre autistique (TSA) ». Ce qui rendrait possible une prise en charge rapide des nouveau-nés. L’étude a été publiée dans la revue Brain [1].
Les chercheurs du Centre national Azrieli de recherche sur l’autisme et le neurodéveloppement ont identifié « des anomalies au niveau du cœur, des reins et de la tête dans 30 % des cas où l’enfant a développé plus tard un TSA », précise l’université dans le communiqué diffusé mercredi 9 février. Une fréquence trois fois plus élevée que celle habituellement constatée.
Des études antérieures avaient déjà montré que « les enfants nés avec des maladies congénitales, en particulier celles impliquant le cœur et les reins, avaient un risque plus élevé de développer un TSA ». Cette nouvelle recherche indique que ces signes peuvent être détectés in utero.
Diagnostiquer l’autisme avant la naissance pourrait permettre de débuter un traitement dès la venue au monde de l’enfant, « plutôt que d’attendre l’âge de deux ou trois ans, voire plus tard comme c’est souvent le cas ». Et « un diagnostic et un traitement précoces peuvent augmenter considérablement la capacité sociale des enfants autistes », affirme le Centre national Azrieli de recherche sur l’autisme et le neurodéveloppement.
[1] Ohad Regev et al, Association between ultrasonography foetal anomalies and autism spectrum disorder, Brain (2022). DOI: 10.1093/brain/awac008
Sources : Times of Israël (10/02/2022) ; Medical Xpress, Ben-Gurion University of the Negev (09/02/2022)