Dans le cadre de l’affaire Sébire, Le Figaro consacre une interview à Chantal Chanel qui a comparu l’année dernière devant la cour d’assises de la Dordogne, pour avoir aidé une femme de 65 ans à mourir. Elle avait été acquittée (cf. Synthèse de presse du 16/03/07).Aujourd’hui, elle reconnaît que dans les mêmes circonstances, elle ne se ”laisserait plus embarquer par l’émotion qu’a occasionné en moi la souffrance intolérable de cette femme et qui s’est substitué à mon professionnalisme”.Elle considère que la loi Leonetti ne répond pas aux cas végétatifs et agoniques et qu’elle a ses ”limites quand on a affaire à des personnes qui souffrent d’une maladie incurable et qui ne sont pas dans leurs tout derniers instants”.Elle dénonce les mesures prises dans les hôpitaux, au nom du non acharnement thérapeutique. Pour elle, la solution passe par la création d’un comité d’éthique qui puisse se saisir de tous les cas particuliers.Par ailleurs, d’après M6, le débat sur l’euthanasie continuerait avec une nouvelle affaire. Une autre femme ”Jacqueline” âgée de 73 ans et atteinte de la maladie de Charcot, une infection qui détruit son système nerveux et paralyse progressivement son corps, demanderait le droit de mourir ”dignement”. Cette dernière compte formuler une demande auprès de la justice française et a déjà pris contact avec l’avocat de Chantal Sébire, Me Antonowicz, vice-président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) qui va étudier une demande auprès du tribunal de Nantes.© genethique.orgChaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse et dont les sources sont indiquées dans l’encadré noir. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction.
Le Figaro (Delphine de Mallevoüe) 31/03/08 – M6.fr 31/03/08