Libération revient sur le rapport du Conseil d’Etat sur la révision de la loi de bioéthique paru le 6 mai dernier (cf. Synthèse de presse du 06/05/09) et particulièrement sur la question de la collecte du sang de cordon ombilical.
Alors que les cellules qui en sont issues ont des propriétés de "régénération supérieures à celles des cellules adultes", qu’elles permettent déjà de soigner certaines pathologies (leucémies, lymphomes, myélomes, déficits immunitaires ou maladies héréditaires comme la drépanocytose) et que le système français ne peut actuellement faire face à l’augmentation du nombre de greffes de sang placentaire, le Conseil d’Etat s’est opposé à un usage et à un stockage personnel des prélèvements de sang placentaire.
Rappelons qu’actuellement 6 000 unités de sang placentaire (USP) sont conservées dans des banques publiques – les banques privées étant interdites en France – quand les besoins nationaux sont estimés entre 20 000 et 40 000 greffons ; ceci conduisant à une importation massive de greffons à un prix unitaire variant entre 15 000 et 25 000 euros…
"De quel droit la collectivité se permet-elle de refuser à des couples de garder du sang placentaire pour soigner dans le futur leurs enfants ?", s’interroge le quotidien. Pour le Conseil d’Etat, c’est "le principe éthique de solidarité" qui prime.
Libération (Eric Favereau) 19/05/09