Au Danemark, seize des dix-sept membres du comité d’éthique ont conclu dans un rapport qu’il était « en principe impossible d’établir une réglementation de l’euthanasie appropriée » (cf. Avis du CCNE : en marche vers “l’aide active à mourir” ?). Ils ont donc recommandé que la loi danoise ne soit pas modifiée.
« L’existence même d’une offre d’euthanasie modifiera de manière décisive nos idées sur la vieillesse, l’approche de la mort, la qualité de la vie et ce que signifie prendre en compte les autres », écrivent-ils dans le rapport. « Si l’euthanasie devient une option, le risque est trop grand qu’elle devienne une attente envers des groupes particuliers de la société » (cf. « Manifeste des 110 » : « laissez-nous le droit d’exister, d’exister tels que nous sommes »).
Le Premier ministre danois, Mette Frederiksen, avait remis la question à l’ordre du jour en juin en déclarant qu’elle pourrait elle-même y être favorable. Désormais, l’avis du comité réduit fortement la probabilité que le Parlement vote une telle mesure. Après la recommandation du comité, les porte-paroles de chacun des trois partis de la coalition au pouvoir au Danemark ont déclaré que leur parti ne prendrait pas position sur la question.
Source : The Local, Ritzau (04/10/2023)