Dans un document en date du 14 mars, l’Agence de biomédecine (ABM) détaille ses recommandations quant au maintien ou non des procédures de procréation médicalement assistée (PMA) pour la période d’épidémie de Covid-19 et de confinement.
L’ABM préconise de « reporter les activités cliniques et biologiques » pour les prises en charge « non débutées ».
Pour les femmes ayant commencé un traitement de stimulation et non atteintes par le Covid-19, celui-ci peut être poursuivi « afin de congeler les ovocytes ou les embryons et reporter le transfert embryonnaire après l’épidémie ». En revanche, « pour les femmes symptomatiques, il est recommandé autant que possible d’arrêter le traitement ».
L’agence recommande également de « reporter le don d’ovocytes pour éviter une stimulation en période épidémique ». De même pour « le recueil des spermatozoïdes », en fonction des « capacités organisationnelles des établissements ». Les activités de « préservation de la fertilité » ne doivent être maintenues que pour les « prises en charge urgentes (oncologiques) ».
Avec ces recommandations, l’objectif de l’ABM est « de réduire le nombre de femmes exposées au Covid-19 en cours de stimulation et en début de grossesse ». La Société européenne de reproduction humaine et d’embryologie (ESHRE) a indiqué ne disposer d’« aucune information sur l’effet possible de l’infection par Covid-19 sur les grossesses en phase initiale ». Mais, « certains des traitements médicaux administrés aux patients gravement infectés sont contre-indiqués chez les femmes enceintes ».
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ABM (14/03/2020) – The Independent, Eilish O’Regan (19/03/2020)