Depuis le 15 novembre dernier, le cas d’une pharmacienne qui a refusé de délivrer une pilule contraceptive divise l’opinion croate. La patiente avait une prescription de son gynécologue, mais la pharmacienne a invoqué sa clause de conscience et invité la patiente à revenir le lendemain « quand une collègue plus coopérative serait au comptoir ». Les faits se sont déroulés à Zagreb.
L’affaire a secoué l’opinion, et le ministre de la santé lui-même, Milan Kujundzic, a exprimé son désaccord. Pour lui, les pharmaciens pourraient avoir droit à l’objection de conscience, « sauf sur leur lieu de travail »…
La Commission éthique de la Chambre Croate des Pharmaciens (CPP) a statué cette semaine : elle a conclu que la pharmacienne n’avait pas violé le code d’éthique, car selon ce code les pharmaciens ont droit à l’objection de conscience « tant qu’ils ne mettent pas en danger la vie ni la santé d’un patient ». Pour la présidente de la CPP, Ana Soldo, si les femmes ont droit à la contraception, les droits de certains individus ne peuvent être prioritaires sur ceux d’autres individus.
Pour aller plus loin :
BioEdge, Michael Cook (01/12/2018)