Une étude réalisée par des chercheurs américains de la Boston University School of Public Health, et danois, de l’université d’Aarhus, montre que la prise de certains contraceptifs peut retarder « jusqu’à huit mois » le retour de la fertilité chez la femme. Un délai qui varie en fonction de la méthode contraceptive adoptée et qui ne dépend pas de la durée de son utilisation, d’après l’étude publiée dans le British Medical Journal.
Les chercheurs ont travaillé sur les données de 18 000 femmes désirant une grossesse entre 2007 et 2019. Les enquêtes ont permis de recueillir des informations « tous les deux mois pendant une période allant jusqu’à 12 mois ou jusqu’à ce qu’elles déclarent être tombées enceintes ». Finalement, « 10 729 grossesses ont été enregistrées chez ces femmes au cours de 66 759 cycles menstruels d’observation ». 56% des femmes avaient conçu un enfant au bout de six cycles de suivi, 77% au terme de douze. Parmi ces femmes, 15% avaient auparavant recours à une méthode naturelle, 38% prenaient une contraception orale, et 13% utilisaient des méthodes contraceptives réversibles à action prolongée : un stérilet hormonal pour 8%, un stérilet au cuivre pour 4%.
Un retour de la fertilité après 2 à 8 mois
Les résultats montrent que les contraceptifs injectables retardent le retour à une « fertilité normale » de 5 à 8 cycles. Le retard est de 4 cycles pour les anciennes utilisatrices de patchs et de 3 cycles pour celles qui avaient recours à des contraceptifs oraux ou des anneaux vaginaux. En ce qui concerne les stérilets et les implants, le retard constaté est de 2 cycles.
Dans le monde, 22% des femmes en âge de procréer utilisaient une contraception hormonale en 2019, avec une hausse du recours aux dispositifs intra-utérins, aux implants, aux patchs et aux contraceptifs injectables.
Source : Medical Xpress, BMJ (12/11/2020)