Comprendre les rejets de greffe pour les éviter

Publié le 19 Mar, 2017

Deux chercheuses québécoises, Marie-Josée Hébert et Mélanie Dieudé « viennent de découvrir pourquoi les greffes d’organes se concluent parfois par un rejet ». Au terme d’un long travail de recherche mené depuis les années 1990, elles ont mis en évidence les « signaux envoyés par des organes greffés qui incitent le corps du receveur à les attaquer ». Bloquer ces signaux permettrait de réduire la fréquence des rejets, qui concerne aujourd’hui une greffe sur dix.

 

Pourquoi le système immunitaire du receveur considère parfois l’organe greffé comme un intrus et l’attaque ? « L’organe envoie un message au corps pour dire : attention, je suis endommagé », explique Mélanie Dieudé, chercheuse associée au Centre de recherche du Centre hospitalier de Montréal (CRCHUM). Ces signaux sont émis par des vésicules provenant de cellules endommagées de l’organe greffé. En effet, l’organe transplanté «subit invariablement des dommages lorsqu’il est prélevé, manipulé, et conservé hors du corps. Ces dommages sont encore plus importants si les organes sont prélevés sur un donneur décédé ». Les chercheuses pensent que « le système immunitaire est déjà en alerte avant même que la greffe survienne. Alors si le greffon est un peu endommagé et sécrète lui aussi des vésicules, c’est la tempête parfaite ».

 

La découverte de ces signaux ouvre de nouvelles possibilités thérapeutiques pour éviter les rejets de greffe. Une molécule, le bortézomib, déjà testée chez la souris, est en cours d’étude.

La presse.ca, Philippe Mercure (18/03/2017)

Photo: Pixabay / DR

Partager cet article

Synthèses de presse

Fin de vie : une convention mais deux associations
/ Fin de vie

Fin de vie : une convention mais deux associations

A la suite de la convention citoyenne, les participants ont souhaité continuer à exister dans le débat. Deux associations ont ...
Femme homme
/ Génome

Le chromosome X inactif responsable de la prévalence des maladies auto-immunes chez la femme ?

Les maladies auto-immunes sont 4 fois plus fréquentes chez les femmes. Des chercheurs affirment que cela pourrait être dû à ...
« Dans ce débat, les médecins n’ont pas une opinion mais une compétence »
/ Fin de vie

« Dans ce débat, les médecins n’ont pas une opinion mais une compétence »

Alors que le projet de loi sur la fin de vie devrait être présenté d’ici quelques jours, les soignants déplorent ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres