Le Colorado a adopté un projet de loi qui donnera à toute personne conçue à partir d’un don de gamètes le droit d’accéder aux informations [1] concernant le donneur. Le gouverneur Jared Polis doit encore signer le texte.
Un même donneur pourra donner ses gamètes à « 25 familles ». Et « un maximum de six cycles de prélèvement d’ovocytes » par donneuse est prévu par le texte (cf. Kenya : elle vend ses ovocytes pour payer ses études). Des « limites » requises par le fait que « certaines personnes ont découvert un grand nombre de demi-frères et de demi-sœurs » (cf. Une soixantaine de frères et sœurs et un père qui lui a toujours manqué).
En 2011, l’Etat de Washington a été le premier à autoriser les personnes conçues à partir d’un don à accéder à l’identité et aux antécédents médicaux du donneur, à partir de l’âge de 18 ans. Mais les donneurs peuvent refuser cette possibilité. Le Colorado sera le premier Etat à imposer la fin de l’anonymat. Toutefois, la loi ne sera pas rétroactive. Les donneurs d’enfants déjà nés, ou qui seront conçus avant 2025, pourront rester anonymes.
Pour le professeur Naomi Cahn, spécialiste du droit de la famille à l’université de Virginie, la commercialisation de tests génétiques rend de toutes façons la promesse de l’anonymat « illusoire ».
[1] Antécédents médicaux et informations d’identification du donneur. La personne née après un don y aura accès à partir de ses 18 ans.
Source : BioNews, Jen Willows (16/05/2022)