Le 20 décembre dernier, Elisabeth Guigou expliquait aux membres de la commission spéciale de l’Assemblée, les raisons pour lesquelles en milieu d’année, le gouvernement avait retiré de son projet de loi sur la bioéthique la légalisation du clonage thérapeutique, alors qu’il s’y était déclaré favorable peu de temps auparavant. “Le projet de loi précise que “les cellules de l’espoir”, comme les appelle le premier ministre, ne peuvent provenir que d’embryons surnuméraires ne faisant plus l’objet d’un projet parental, excluant ainsi l’obtention de cellules embryonnaires issues d’un clonage par transfert nucléaire en l’absence de garanties nécessaires pour autoriser cette recherche” a déclaré, la ministre de l’emploi et de la solidarité. “Les garanties de l’absence de dérive de cette technique vers le clonage reproductif ne sont pas assurées (…) elle nécessite de légiférer aux niveaux européens et mondial” a t-elle ajouté. Elle souligne enfin, les risques pour les femmes liés au trafic et à la commercialisation des ovocytes.
Mme Guigou a donc repris les craintes et les arguments développés dans ce sens par Jacques Chirac.
Cependant le projet de loi autorise la recherche sur les cellules souches provenant d’embryons surnuméraires et ne faisant plus l’objet de projet parental.“La question de la recherche sur l’embryon est sans doute “la question” fondamentale qui est aujourd’hui posée au législateur, puisque la loi de 1994 l’a interdite. Il nous semble qu’il faut autoriser cette recherche, mais il appartient à la représentation nationale de définir le périmètre des recherches autorisées et l’encadrement auquel elles sont soumises” a déclaré Mme Guigou.
Le Monde (J.Y. Nau) 26/12/01