Lors du dernier congrès annuel de l’American Society of Human Genetics (ASHG) à San Diego, des généticiens ont présenté les résultats d’une étude selon laquelle “la perte du chromosome Y liée au vieillissement […] est associée à un risque augmenté de cancer et à un décès plus précoce“. Selon l’équipe du Dr Lars Forsberg, cette découverte “pourrait expliquer pourquoi les hommes ont tendance à vivre moins longtemps que les femmes et à présenter davantage de cancers non liés au sexe“.
Concrètement, l’équipe a analysé 1 153 prélèvements sanguins d’hommes âgés de 70 à 84 ans suivis pendant plus de 40 ans. Au final, les généticiens ont constaté que “les sujets qui présentaient une fraction significative de perte du chromosome Y vivaient en moyenne 5,5 ans de moins. La mortalité par cancer était aussi plus élevée“. Ce chromosome pourrait ainsi avoir une fonction dans la prévention des tumeurs.
Pour la généticiens, “ces résultats ouvrent la porte au développement d’un test sanguin pour dépister précocement le risque de cancer chez les hommes“.
Le Quotidien du Médecin 23/10/2014