En Chine, les médias d’État font la promotion d’un métier appelé « coordinateur de dons d’organes ». Le rôle de ces coordinateurs consiste à « convaincre les familles de patients mourants d’accepter de donner les organes de leurs proches ». Contre rémunération.
Un travail de commercial
« Le travail s’apparente davantage à celui d’un vendeur », témoigne Liang Xin[1], ancien coordinateur de dons d’organes. Des méthodes contraires aux principes internationaux, qui consistent « en grande partie à utiliser de l’argent pour manipuler les pauvres ». En effet, les coordinateurs ciblent « principalement les familles pauvres, en particulier celles des travailleurs migrants ruraux », explique Liang Xin.
Du profit en série
La famille n’est pas la seule à être rémunérée pour le don. Liang Xin indique avoir touché de 2000 à 3000 yuans (310 à 460 dollars) « chaque fois qu’il parvenait à faire signer une famille pour un don d’organes ». Selon lui, « les hôpitaux chinois facturent environ 550 000 yuans (84 870 dollars) pour une transplantation de foie et 450 000 yuans (69 440 dollars) pour une transplantation de rein ». Ainsi, « une fois pris en compte les frais médicaux engagés par l’hôpital pour se procurer les organes et pratiquer les interventions chirurgicales », il resterait environ 700 000 yuans (108 010 dollars) pour l’établissement selon l’ancien coordinateur. Et « le médecin qui supervise le patient reçoit également une petite commission ».
D’autres pratiques douteuses
Selon le Dr Torsten Trey, directeur exécutif du « groupe de défense de l’éthique médicale » Doctors Against Forced Organ Harvesting, basé à Washington, le système chinois de don d’organes « repose depuis des années sur l’utilisation d’incitations financières pour encourager les dons ». Par ailleurs, la Chine a déjà été mise en cause pour sa pratique consistant « à prélever des organes sur des prisonniers d’opinion ».
Selon les médias d’État chinois, le pays comptait environ 2 800 coordinateurs de dons d’organes fin 2020.
[1] Le nom a été changé
Source : The Epoch Times, Frank Fang (18/05/2021) – Photo : Pixabay