Au Chili, la Commission Santé de la Chambre des Députés vient de voter deux articles importants sur les causes autorisant les demandes d’euthanasie. Ces articles s’inscrivent au cœur d’un projet de loi actuellement débattu, sur la « mort digne » et les soins palliatifs. Les deux articles qui ont été votés hier, « les plus importants », selon le député Mirosevic principal auteur de ce projet de loi d’autorisation de l’euthanasie, définissent les critères de demande : le patient pourra demander l’euthanasie s’il « a été diagnostiqué d’une maladie en phase terminale, s’il souffre d’une maladie incurable qui lui provoque des souffrances physiques ‘persistantes et intolérables’ et en plus, il est spécifié que ces douleurs pourront être ‘de nature psychique’ ».
L’opposition s’insurge contre ces conditions d’accès, beaucoup trop floues et vastes. Pour le député Célis : « ce que nous approuvons est le plus étendu que j’ai jamais vu, même dans des lois telles que les Pays-Bas, qui constituent l’exemple le plus extrême que nous ayons actuellement. Ce qui m’inquiète » a-t-il déclaré. Selon lui, il vaudrait bien mieux « investir les ressources publiques en faveur de la vie, pour que la personne obtienne une belle mort, plutôt que pour financer ce médicament provoquant la mort d’une personne confrontée à une maladie en phase terminale ou à une maladie psychique ou de nature psychiatrique ».
Diario Constitucional (12/04/2019) – La Tercera, F. Cáceres & I. Caro (11/04/2019)