Par une ordonnance du 29 mai 2024, le secrétaire d’État à la Santé et à la Protection sociale ainsi que le ministre de la Santé britannique interdisent la prescription et la fourniture de « bloqueurs de puberté » pour les mineurs. Cette interdiction d’urgence, qui prendra effet en Angleterre, au Pays de Galles et en Ecosse, est fixée du 3 juin au 3 septembre 2024 (cf. Ecosse : le NHS interrompt la prescription de bloqueurs de puberté pour les mineurs). Elle est « nécessaire dans l’intérêt de la sécurité […] pour éviter un danger grave pour la santé » ont précisé le secrétaire d’État et le Ministre.
Contrairement aux directives prises par le National Health Service (NHS), ces mesures s’appliquent aux prescripteurs privés britanniques et aux prescripteurs enregistrés dans l’Espace économique européen (EEE) ou en Suisse (cf. Angleterre : le NHS met fin aux bloqueurs de puberté).
Aucun nouveau patient ne se verra prescrire des bloqueurs de puberté, mais les mineurs qui sont déjà sous bloqueurs pourront toutefois y accéder. Il sera aussi possible de les utiliser dans certains cas, comme celui de la puberté précoce.
Le même jour, le Sénat français a adopté en première lecture une proposition de loi visant à encadrer les pratiques médicales mises en œuvre dans la prise en charge des mineurs en questionnement de genre (cf. Changement de genre chez les mineurs : le Sénat adopte une proposition de loi visant à « encadrer les pratiques médicales »). Le texte ne va cependant pas aussi loin que l’interdiction générale faite par le gouvernement britannique.
Source : Gov UK (29/05/2024) ; Juristes pour l’enfance, communiqué de presse (31/05/2024)