A ce jour, l’équipe dirigée par le Pr Haruko Obokata, chercheur à l’institut du Riken à Kobé, au Japon, n’est pas parvenue à créer des cellules souches par la méthode dite « STAP » (pour « stimulus-triggered acquisition of pluripotency cell », en français « acquisition de la pluripotence par stimulus ») (Cf. Synthèse de presse du 27 août 2014).
Il s’agissait d’une nouvelle technologie visant à obtenir des cellules-souches pluripotentes en appliquant un traitement physico-chimique, et non pas génétique, à des cellules somatiques matures, comme des globules blancs de souris par exemple.
Le laboratoire public japonais Riken avait commencé, il y a près d’un an, à faire des recherches et des tests sur cette méthode STAP. Le 19 décembre, « faute de résultats probants », il a annoncé l’abandon de ces recherches.
Par ailleurs, des chercheurs avaient émis des soupçons l’été dernier quant à l’intégrité des données publiées par Haruko Obokata. Une commission d’enquête du Riken avait été missionnée, ses conclusions ont remis en cause l’existence même des cellules STAP.
La meilleure technologie aujourd’hui connue pour fabriquer des cellules-souches pluripotentes reste celle mise au point par Shinya Yamanaka, co-prix Nobel 2012. Ce dernier a démontré qu’il était possible de transformer une cellule adulte spécialisée en cellule immature capable de redonner n’importe quelle sorte de cellules de l’organisme, grâce aux « cellules souches pluripotentes » dites cellules iPS.
Sources : La Croix (Denis Sergent) 19/12/2014