Les ministres des 15 pays européens n’ont pas pu se mettre d’accord sur la recherche sur l’embryon. Le débat opposait les pays qui interdisent la recherche sur l’embryon et ceux qui y sont favorables. La Grande Bretagne et les Pays Bas autorisent déjà cette recherche en y mettant des conditions. Le compromis proposé par l’Italie (de permette la recherche sur les cellules souches embryonnaires déjà stockées, sans utiliser de nouveaux embryons) n’a reçu le soutien que de quatre pays (Allemagne, Espagne, Portugal et Luxembourg).
La France, la Grande Bretagne, la Belgique, Les Pays Bas, la Suède, le Danemark, la Finlande et la Grèce l’ont rejeté en le jugeant trop restrictif. Le Vatican regrette que le Conseil des ministres ne soit pas parvenu à un accord. .
La Finlande, la Grèce et la Suède acceptent que la recherche soit possible sur les embryons surnuméraires (provenant d’une fécondation in vitro).
L’Allemagne a interdit la fabrication de cellules souches embryonnaires mais autorise sous certaines conditions leur importation et leur utilisation pour la recherche.
L’Autriche, le Danemark, la France, l’Irlande et l’Espagne interdisent aujourd’hui toute utilisation de cellules souches embryonnaires.
La Belgique, l’Italie, le Luxembourg et le Portugal n’ont actuellement aucune législation.
Le pape Jean Paul II s’inquiète de l’orientation de la Belgique :
en avril 2003, la chambre des représentants votait un projet de loi sur le recherche d’embryons âgés de quatorze jours. Le clonage thérapeutique est implicitement autorisé.
En dehors de l’Europe, Israël qui dépense 4.01% de son PIB pour la recherche (2.9 % pour les Etat Unis, 1.7% en Grande Bretagne) a promulgué une loi interdisant pendant cinq ans le clonage humain.
En Suisse, la Chambre des cantons et le Conseil national vient production et l’utilisation d’organismes issus d’un ovule non fécondé seront interdites à des fins de recherche sur les embryons.
Le délai pour développer des embryons surnuméraires sera de sept jours. Les cellules souches et embryons ne pourront être cédés que gratuitement. Enfin la loi prévoit des sanctions allant d’une amende de 200 000 francs (suisse) à l’emprisonnement jusqu’à cinq ans pour les contrevenants.
swissinfo 4/12/03 – Ecodim – Zentih 05/12/03