Depuis que l’actrice américaine Angelina Jolie a révélé sa double masectomie en prévention du cancer du sein “auquel son patrimoine génétique l’exposait“, un nombre croissant de femmes recourent aux tests génétiques et de dépistage. Ainsi en est-il aux Etats-Unis et au Royaume-Uni où ces derniers auraient plus que doublés.
Ce constat résulte d’une étude présentée ces derniers jours lors du congrès de la Société américaine d’oncologie : “Des chercheurs ont comparé le nombre de tests effectués six mois avant la révélation de l’opération de l’actrice, et après celle-ci, dans un centre académique canadien situé en Ontario” précise le site Pourquoi docteur? Elle révèle que “le nombre de femmes qui ont consulté pour un tests génétique a augmenté de 85%, conduisant à une augmentation du nombre de tests réalisés de 99%“. Selon la revue Breast Cancer Research, ce phénomène aurait également été constaté au Royaume-Uni.
Note de Gènéthique :
Au-delà du recours au test génétique, l’enjeu est de savoir ce que les femmes font de cette information. En effet, il ne s’agit pas, par définition, d’un diagnostique mais d’un risque de développer un cancer du sein. Surtout, la problématique tient dans la réaction d’Angelina Jolie : elle a choisi d’effectuer une double masectomie préventive, sans certitude qu’elle aurait développé un cancer. Les femmes qui recourent en nombre au test génétique pourraient suivre ce “modèle” si elles découvrent un risque génétique chez elle. Or, les résultats d’une vaste étude menée aux Etats-Unis et publiés en septembre montrent que le taux de survie au cancer du sein n’est pas meilleur avec cette solution radicale d’anticipation qu’avec une simple mastectomie (ne concernant que le sein effectivement affecté), ou ablation des tissus cancéreux suivie d’une radiothérapie (Cf. Synthèse Gènéthique du 10 septembre 2014)
Pourquoi docteur? 23/09/2014 – Gènéthique