Par un communiqué publié mercredi 4 avril 2012, la Haute Autorité de santé (HAS) énonce que "l’intérêt de dépister le cancer de la prostate par dosage du PSA", enzyme dont le dosage permet d’évaluer le risque de cancer, "n’est pas démontré, y compris chez les hommes qui présentent des facteurs de risque".
En matière de dépistage d’un cancer, la dénonciation du "manque d’intérêt d’un test devenu banal" est une première.
Si l’âge (le risque de cancer est plus élevé à partir de 50 ans), les antécédents familiaux, ou encore l’origine africaine, sont des facteurs de risque reconnus, pour le Pr Jean-Luc Harousseau président de la HAS, "il ne suffit pas de dire qu’il y a une fréquence potentiellement accrue du cancer de la prostate dans une population donnée pour affirmer que le dépistage a un intérêt […]. C’est vrai que l’on a tout intérêt à diagnostiquer" le cancer à une phase précoce "mais il y a des formes à évolution relativement lente et dans ce cas il n’y a pas d’intérêt à traiter".
De plus, lors du dépistage, à partir du moment où le taux de PSA est élevé, alors un examen de confirmation doit être effectué et cet examen peut provoquer des effets secondaires comme des risques d’infections ou encore des pertes de sang ou de sperme.
Libération (Eric Favereau) 04/04/12 – Le Figaro (Damien Mascret) 04/04/12