Selon des informations présentées à la Chambre des communes par Jennifer O’Connell, députée libérale et secrétaire parlementaire du ministre de la Sécurité publique, le Service correctionnel du Canada (SCC) avait reçu, en date du 13 février, 37 demandes de prisonniers de recourir à l’« aide médicale à mourir » (AMM). Au total dix d’entre eux y ont effectivement accédé (cf. Canada : des questions entourent l’euthanasie pour les prisonniers).
Sur ces dix prisonniers, neuf ont eu recours à l’AMM dans des établissements extérieurs et un l’a reçue, à sa demande, au sein de l’établissement pénitentiaire. Dans tous les cas, c’est un professionnel de santé et non le personnel du SCC qui est intervenu. « Les lignes directrices du SCC exigent qu’un médecin ou une infirmière praticienne de l’extérieur procède à la deuxième évaluation de l’admissibilité et que la procédure soit effectuée à l’extérieur du SCC, c’est-à-dire dans un hôpital communautaire ou un établissement de soins de santé, sauf dans des circonstances exceptionnelles » a précisé Mme O’Connell.
Introduite en 2016, la loi canadienne sur l’« aide médicale à mourir » a été élargie en 2021 pour inclure toute personne âgée de plus de 18 ans dont le décès est « raisonnablement » prévisible (cf. Canada : l’élargissement sans limite de l’« aide médicale à mourir »). Un projet visant à ajouter les personnes souffrant d’une maladie mentale a été reporté à 2027 (cf. Canada : un nouveau report du projet visant à élargir l’accès à l’AMM). L’AMM représente 4% de tous les décès du pays selon Statistique Canada. Les chiffres ne cessent d’augmenter chaque année. En 2022, une augmentation de 31,2% des décès liés à l’AMM a été constatée (cf. « Aide médicale à mourir » : 13.241 décès au Canada en 2022, une hausse de 31,2% ; L’euthanasie devient « une option de fin de vie » au Canada).
Source : The Epoch Times, Chandra Philip (17/04/2024)