Le dernier rapport de Santé Canada publie les chiffres de l’aide médicale à mourir : en trois ans, 6749 personnes y ont eu recours, ce qui représente 1% des causes de décès du pays.
La plupart du temps, ce sont les médecins qui administrent l’aide à mourir et dans moins de 10% des cas, des infirmières praticiennes les ont pratiquées.
Sur les raisons qui ont conduit à refuser l’aide médicale à mourir, le rapport mentionne essentiellement « la mort non raisonnablement prévisible » et « la perte de compétence » : « la loi exige qu’un requérant donne un ‘consentement éclairé’ au moment de sa demande » et qu’il soit réitéré au moment de l’acte. Or, « certains patients qui avaient déjà été approuvés pour l’aide à mourir, n’ont pu finalement l’obtenir, car ceux-ci avaient perdu la capacité de donner leur consentement de dernière minute ».
Dans la région de Saguenay-Lac Saint-Jean – province de Québec -, deux des six prélèvements d’organes faits depuis le début de l’année « provenaient de personnes qui avaient demandé l’aide médicale à mourir » et avaient choisi de faire don de leurs organes. Le Dr Bilodeau, médecin coordinateur de Tranplant Quebec estime que « les dons provenant de personnes ayant eu recours à l’aide médicale à mourir pourraient atteindre les 20 % à 30 % au fil des ans ».
La Presse.ca (25/04/2019) – Près de 7000 personnes ont obtenu l’aide médicale à mourir en trois ans
Radio Canada (26/04/2019) – L’aide médicale à mourir profite au don d’organes