Le Baromètre santé 2005, publié le 9 mars par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) a présenté un bilan de la pilule du lendemain, 6 ans après sa mise en vente libre. D’après cette étude, 99,4% des 15 – 54 ans connaîtraient l’existence de la contraception d’urgence.
Selon cette enquête le recours à la pilule du lendemain continuerait d’augmenter. En 2005, 13,7% des femmes "sexuellement actives" déclarent l’avoir utilisée contre 8,4% en 2000. Cette hausse est particulièrement importante chez les jeunes filles : 30,3% des 15-19 ans y ont eu recours alors qu’elles n’étaient que 12,2% en 2000.
L‘étude réalisée à partir d’un échantillon de 30 000 personnes indique qu’il existerait "trois circonstances principales" qui amèneraient les femmes à avoir recours à la contraception d’urgence : un problème de préservatif (32,5%), un oubli de pilule (24,9%) et un rapport sexuel non protégé (21,8%).
Le mode d’utilisation de la pilule du lendemain ne semble pas bien connu. Si 62,2% des personnes interrogées connaissent l’existence d’un délai maximal pour la prendre, seuls 11,7% des femmes et 7,1% des hommes peuvent citer la bonne période d’efficacité, c’est à dire 72 heures.
Le Monde (Sandrine Blanchard) 22/03/06