En raison de l’épidémie de coronavirus, « l’activité de greffe d’organes connaît un ralentissement important avec une baisse de 50% des propositions depuis le début de l’épidémie », indique l’Agence de la biomédecine « dans un communiqué du 27 mars ».
Les greffes « vitales (cœur, foie, poumon) » sont « maintenues ». En revanche, « les greffes rénales sont reportées à une date postérieure à la fin de la période épidémique “dans l’intérêt des patients”, à l’exception des greffes rénales pédiatriques “compte tenu du plus faible impact de l’épidémie chez les enfants” ».
L’Agence précise que « la répartition des greffons étant nationale, les patients urgents peuvent être greffés, chaque équipe évaluant le bénéfice-risque et la situation locale qui évolue en permanence ». Et, « avant toute greffe », par mesure de sécurité, « les donneurs potentiels et futurs greffés sont diagnostiqués avec un test de dépistage PCR (pour réaction de polymérisation en chaîne), selon les recommandations du Haut Conseil de la santé publique ».
Au Canada, la situation est similaire, avec « la suspension des transplantations d’organes non urgentes au Québec et en Ontario par mesure de sécurité pour les patients ». Une précaution qui aura « des répercussions sur les temps d’attente une fois la pandémie terminée ». « Il y a des prélèvements qui ne se feront pas, des offres d’organes qui ne se feront pas », estime le Dr Prosanto Chaudhury, directeur médical chez Transplant Québec. A l’heure actuelle, « un Québécois qui a besoin d’une transplantation rénale doit attendre en moyenne 492 jours ».
Pour aller plus loin :
Les patients greffés plus à risque de développer une forme grave du COVID-19
Greffe d’organe : le quotidien à risque des immunodéprimés
En Australie, des greffes sont suspendues, des organes seront jetés
Hospimedia, Perrine Debacker (30/03/2020) – Radio Canada, Dominique Degré (30/03/2020)