Le département de la santé a discrètement publié, vendredi dernier, sans fanfare sur son site Internet, ses dernières recommandations concernant l’avortement. Elle était attendue des soignants qui souhaitent des précisions et une protection légale quand ils sont confrontés à ce problème. Si les lois concernant l’avortement restent inchangées, ces recommandations devraient permettre plus de liberté dans l’interprétation de ce que la loi exige habituellement. Le langage utilisé aurait été modifié : les mots femme et fœtus remplaçant ceux de mère et de bébé.
Entre autres, ces recommandations prennent acte que la pilule abortive est en circulation en Irlande du Nord, mais sans mentionner les dangers de la pilule, notamment quand des femmes viennent se faire soigner après médication avec les symptômes d’une fausse couche. Les femmes n’étant pas obligées de déclarer la prise de pilule abortive.
L’anomalie fœtale engageant le pronostic vital n’est toujours pas un cas légitimant l’avortement (cf. L’Irlande du Nord rejette l’assouplissement de la loi sur l’avortement).
Elles devraient maintenir que deux médecins doivent signer pour un avortement (cf. L’Irlande du Nord sommée de libéraliser sa loi sur l’IVG).
Les recommandations prennent en compte l’état de santé de la mère et de l’impact de son traitement sur le fœtus et elles demandent que les professionnels de santé puissent intervenir pour protéger les deux, et ultimement la mère.
Les recommandations ne font pas état d’un droit à l’objection de conscience cependant, et c’est nouveau, tout en étant respectés dans leurs convictions religieuses, les professionnels ne pourront pas mettre en danger la vie de la femme.
Enfin, une femme qui aurait avorté à l’étranger pourra être autorisée à recevoir des conseils quand elle revient dans le pays.
CBS news (26/03/2016)