La loi japonaise sur la santé maternelle requiert le consentement des deux parents pour réaliser un avortement. En l’absence de consentement paternel, peu de cliniques acceptent de prendre le risque de poursuites judiciaires par l’homme concerné. En juin 2020, le Forum de soutien aux victimes de violences sexuelles, composé d’avocats, a déposé une demande auprès de l’Association médicale japonaise (AMJ), réclamant une révision de la loi pour les femmes divorcées, séparées ou victimes de violences conjugales. Ces démarches ont suscité un « débat sur la question du consentement » au sein de l’AMJ et de l’Association Japonaise des Obstétriciens et Gynécologues (JAOG). Le ministère de la Santé a tranché le 10 mars: le consentement du père n’est plus requis en cas de “séparation” des parents.
Le 14 mars, la JAOG en a informé les obstétriciens et gynécologues du pays. Pour définir si un couple est séparé ou non, l’association propose « que, sur la base des déclarations de la femme, un médecin désigné par la JAOG se prononce, ou qu’un parent ou un tiers connaissant le couple soit invité à confirmer la nature de la relation ». L’association demande par ailleurs que « la raison pour laquelle le mariage du couple a été jugé comme étant rompu soit consignée dans les dossiers des femmes ».
Sources : The Mainichi (15/03/2021) ; Lifestyle and Medical News Department, Satoko Nakagawa (15/03/2021) ; Photo : Pixabay\DR