En Australie, un donneur de sperme, connu sous quatre pseudonymes différents, a été identifié comme le père biologique d’une soixantaine d’enfants. C’est la ressemblance entre ces enfants qui a alerté leurs parents lors d’une réunion communautaire.
Le Dr Anne Clark, spécialiste de la fertilité à Fertility First à Sydney, a dévoilé différentes modes « non officiels et non réglementés », utilisés par le donneur, comme des groupes Facebook. Il recevait en échange de son sperme différents cadeaux. Une pratique illégale et pénalement répréhensible en Australie où il est illégal de vendre ou de recevoir des cadeaux en échange d’organes ou de tissus. Cette infraction pénale est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à 15 ans.
A l’heure actuelle, les « donneurs prolifiques » inquiètent les familles. En vertu de la loi australienne, un même donneur ne devrait pas être à l’origine de plus de cinq à dix familles, en fonction des Etats. Mais aucun système national ne permet un suivi adéquat, incluant ce qui a eu lieu en dehors des cliniques de fertilité. En effet, la législation sur l’anonymat du donneur varie selon les Etats et rend plus difficile la détermination du nombre de dons.
La Fertility Society of Australia and New Zealand ainsi que d’autres groupes militent en faveur d’un registre national dans le pays. Un registre central qui ne dépendrait pas du médecin consulté.
Source : BioNews, Julianna Photopoulos (27/02/2023) – Photo : iStock