Au Royaume-Uni, une étudiante en dernière année d’école de sage-femme qui était membre d’une association de défense de la vie a été suspendue pendant 4 mois, le temps qu’une enquête soit menée sur son aptitude à exercer la profession. Par une décision du 13 janvier 2020, le Comité d’Aptitude Professionnel a rejeté les allégations et l’étudiante a été réhabilitée. Toutefois, sa suspension l’a empêchée de passer ses examens, prolongeant ainsi la durée de ses études. L’étudiante vient de déposer une plainte auprès de l’Université et entend se défendre.
Laurence Wilkinson, conseiller juridique de l’ADF International à Londres, une organisation de défense juridique qui soutient les cas de liberté d’expression, juge « inacceptable que des étudiants soient traînés devant un comité d’aptitude à la pratique parce que d’autres étudiants ou membres du personnel ne sont pas d’accord avec leurs opinions ». Elle considère que « De tous les endroits, l’université est celui où les étudiants devraient être libres de débattre et d’explorer des idées – même celles avec lesquelles ils ne sont pas d’accord. »
David Issacs, le président de la Commission de l’égalité et des droits de l’homme, a ajouté que « les universités devraient agir comme “bastions du débat et défenseurs de l’expression” et ne devraient pas empêcher les associations de défense de la vie de s’affilier simplement parce que les étudiants ne sont pas d’accord avec leurs opinions ».
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ADF (17/01/2020)