Le président argentin ainsi que son gouvernement ont présenté un premier rapport deux ans après l’adoption de la loi sur l’ « interruption légale et volontaire de grossesse ». Adoptée le 30 décembre 2020 et promulguée le 14 janvier 2021, elle autorise l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse, et au-delà en cas de viol ou de danger pour la santé ou la vie de la femme enceinte.
Les moyens mis en œuvre
Le rapport fait état d’un total de 132.754 avortements soit 73.487 en 2021 et 59.267 de janvier à septembre 2022, pratiqués dans 1443 centres de santé publique et hôpitaux répartis dans tout le pays. 2000 professionnels de santé ont reçu une « mise à jour » de leur formation tandis que 434 ont été « certifiés » en suivant un premier « cours officiel ».
Des différents moyens ont été mis en place : un « numéro d’urgence » qui sur un total de 33.735 appels a reçu 13.752 demandes d’avortement entre janvier et octobre 2022, la distribution gratuite de pilules abortives et de matériel d’aspiration sous vide, la diffusion d’informations auprès de personnes porteuses de handicap, une formation à l’avortement dispensée aux étudiants.
Un protocole mis à jour
Les nouvelles directives de l’OMS ont été intégrées dans le protocole pour la prise en charge des personnes ayant recours à l’avortement. Elles recommandent la dépénalisation totale de l’avortement . Elles incitent ainsi les Etats à « supprimer les délais d’attente ou de réflexion, l’hospitalisation obligatoire pour la pratique de l’avortement, le consentement des parents, des conjoints ou des représentants légaux, y compris en ce qui concerne les adolescentes et les femmes handicapées, les autorisations administratives ou par des comités d’éthique, et les prescriptions avec des exigences exceptionnelles » (cf. L’OMS recommande l’avortement à la demande jusqu’au terme).
Source : Pagina 12 (29/12/2022) – Photo : Pixabay