Le Guardian rapporte les résultats d’une étude parue sur le site du British Medical Journal le 22 décembre 2010 qui montre que les femmes auxquelles les médecins transfèrent un seul embryon lors d’une fécondation in vitro (FIV) ont cinq fois plus de chances de donner naissance à un bébé en bonne santé que lorsque deux embryons sont réimplantés.
Les chercheurs, de l’Université d’Aberdeen, qui ont mené cette étude, ont analysé les données de 1367 femmes qui avaient précédemment pris part à huit essais, soit avec transfert d’un seul embryon, soit de deux embryons à la fois. Ils ont constaté que les femmes étaient cinq fois plus susceptibles d’obtenir la naissance d’un bébé à terme, à 37 semaines au moins, avec le transfert d’un seul embryon. En outre, 87% des femmes étaient plus susceptibles d’éviter une naissance prématurée après un transfert mono-embryonnaire par rapport au transfert de deux embryons à la fois. Si celles à qui on transfère deux embryons ont un peu plus de chance de tomber enceinte, elles ont toutefois un plus grand risque de donner naissance à un enfant prématuré ou de faible poids.
Le "transfert électif d’un seul embryon à la fois devrait être la position par défaut" pour les 35 000 femmes recourant à la FIV chaque année au Royaume-Uni, disent les chercheurs.
Ces résultats vont accroître la volonté d’abandonner le transfert de deux embryons qui entraîne le risque de naissances multiples. Pour les chercheurs, les cliniques de fertilité britanniques devraient mettre fin à cette pratique car les grossesses multiples sont risquées pour la mère et les enfants. La Human Fertilisation and Embryology Authority dont la politique est de réduire le taux de grossesses multiples, se félicite de cette étude.
The Guardian (Denis Campbell) 22/12/10 – Center for genetics and society 22/12/10