Lundi 27 juillet 2009, Amnesty International a "exhorté" "le gouvernement du Nicaragua à abroger immédiatement" la loi votée fin 2006, interdisant toute forme d’avortement. Cette loi punit de 4 à 8 ans de prison les médecins qui pratiquent une interruption de grossesse et prévoit les mêmes peines pour les femmes y ayant recours. Ce texte a été adopté le 26 octobre 2006 par les libéraux (droite) et les sandinistes (gauche) de l’Assemblée nationale. La nouvelle loi a été intégrée au Code pénal du pays et est entrée en vigueur en juillet 2008.
Sur le site d’Amnesty international on peut lire : « Amnesty International est convaincue que les droits fondamentaux des femmes peuvent être gravement menacés lorsqu’il leur est difficile d’avoir accès à des services assurant des interruptions de grossesse en toute sécurité et légalement ainsi qu’à des informations à ce sujet.
Aussi l’organisation appelle-t-elle les États à prendre les mesures suivantes afin de prévenir et de faire cesser les graves atteintes aux droits fondamentaux des femmes, conformément aux obligations qui incombent à ces États aux termes des normes internationales relatives aux droits humains : (a) abroger toutes les lois qui permettent de sanctionner pénalement, notamment en les incarcérant, les femmes qui ont recours ou tentent d’avoir recours à l’avortement ainsi que toutes les autres lois qui prévoient l’emprisonnement ou d’autres sanctions pénales pour ceux qui fournissent des informations sur le sujet ou pratiquent des avortements ;(…) (c) prendre toutes les mesures nécessaires pour que des services assurant l’interruption de grossesse, sûrs, légaux, accessibles, acceptables et de bonne qualité soient à la disposition de toutes les femmes qui en ont besoin dans les cas de grossesse non désirée consécutive à un viol, une agression sexuelle ou un inceste, et dans les cas de grossesse mettant en danger la vie de la femme ou constituant une menace grave pour sa santé. »
Romandie.com 27/07/2009