Pendant quelques années en Allemagne, l’accueil des femmes désirant avorter a été pris en charge par des centres explicitement catholiques. L’Eglise allemande soutenait alors 270 centres conseils animés par l’association Caritas ou par le service social de l’Union des femmes catholiques. Si le but premier de ces centres était d’éviter l’avortement, dans le cas où la femme maintenait sa décision d’avorter, ces centres étaient habilités à délivrer "l’attestation d’entretien" préalable permettant l’avortement. A la fin des années 1990, cette situation a causé de grave remous dans l’Eglise car si ces centres permettaient de sauver des vies d’enfants, ils délivraient également ces "actes de morts" pour des milliers de bébés. Finalement, en 1999, le Vatican exigea la fermeture de ces centres.
Le Comité central des laïcs catholiques allemands (ZdK) décida alors de créer l’association Donum Vitae qui anime à ce jour 180 "centres de conseil pour les femmes enceintes" et reçoit environ 36 000 femmes. Elle est également habilitée à délivrer "l’attestation d’entretien" préalable à l’avortement.
La Conférence épiscopale allemande vient donc de prendre une grave décision en annonçant : "la participation à Donum Vitae est incompatible, pour un laïc, avec l’accès à tout emploi, toute fonction au sein de l’Eglise catholique. De même, toute personne occupant un poste au sein des conseils de l’Eglise, des associations ou des fédérations de communautés catholiques ne pourra plus prendre de responsabilité dans Donum Vitae".
La Croix (Michel Verrier) 06/07/06