Aide médicale à mourir au Québec : la Cour d’appel valide la loi

Publié le 22 Déc, 2015

La Cour d’appel de Québec a rendu son jugement mardi, validant les articles contestés de la loi québécoise sur l’« aide médicale à mourir », entrée en vigueur le 10 décembre dernier (cf. Gènéthique du 10 décembre 2015).

 

Le juge Michel Pinsonnault de la Cour supérieure avait « statué que certains articles de la loi québécoises étaient incompatibles avec le Code criminel, qui relève d’Ottawa, et qu’en cas de conflit, la loi fédérale a préséance sur la loi provinciale » (cf. Gènéthique du 2 décembre 2015).

Par sa décision du 22 décembre, la Cour d’appel a infirmé ce jugement, donnant raison au gouvernement québécois. Elle conteste le raisonnement du juge Pinsonnault, considérant que les dispositions du Code criminel sur lesquelles il s’est appuyé « ne peuvent à elles seules empêcher l’entrée en vigueur et l’application de la loi ».

 

La ministre de la Justice du Québec « a accueilli avec satisfaction le jugement ». Le docteur Saba, à l’origine de la procédure d’appel s’est pour sa part dit « déçu, mais pas surpris », conscient de « la pression politique ». Pour lui, « cette décision ne change pas le fond des choses : la solution pour la souffrance, ce n’est pas une injection létale, c’est de bons soins palliatifs ».

 

Pour autant le jugement de la Cour d’Appel « porte uniquement sur le motif de la préséance des lois fédérales ». Les personnes à l’origine de l’invalidité de la loi vont donc continuer à contester sa validité constitutionnelle en invoquant “les autres motifs soulevés, notamment sur le fait que l’aide médicale à mourir n’est pas un ‘soin de santé’ ».

La presse canada (22/12/2015)

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

Interface cerveau-machine : un homme atteint de la maladie de Charcot parvient à « parler »
/ Transhumanisme

Interface cerveau-machine : un homme atteint de la maladie de Charcot parvient à « parler »

Des scientifiques ont mis au point une interface cerveau-machine qui « traduit les signaux cérébraux en paroles avec une précision ...
Une adolescente qui voulait être euthanasiée traitée par neuromodulation
/ Fin de vie

Une adolescente qui voulait être euthanasiée traitée par neuromodulation

« C'est comme si on lui avait lancé une bouée de sauvetage », témoigne sa maman. « Reste à savoir si le traitement ...
blood-1813410_960_720_pixabay

Des cellules iPS humaines différenciées en cellules souches hématopoïétiques

Ces travaux ouvrent la voie à des traitements personnalisés, par exemple pour les enfants atteints de leucémie ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres