Au Canada, le projet de loi C-14 qui autorise et « encadre » l’aide médicale à mourir a été adopté par les sénateurs vendredi, par 44 voix contre 28. Quelques heures plus tard, « la loi C-14 recevait la sanction royale et entrait officiellement en vigueur ». L’aide médicale à mourir était légale dans ce pays depuis le 6 juin (cf. L’aide médicale à mourir décriminalisée au Canada).
Certains sénateurs ont exprimé leur regret face à cette loi « trop restrictive », car « certaines personnes [qui ne sont pas en fin de vie] n’auront pas ces droits qui avaient été reconnus par la Cour Suprême ». D’autres ont voté en faveur après « avoir plaidé qu’il valait mieux avoir une loi perfectible qu’aucune loi ».
Le gouvernement a exprimé « sa reconnaissance pour les efforts exceptionnels qui ont été déployés à la Chambre des communes et au Sénat pour que ce projet de loi soit adopté, efforts qui garantissent dorénavant un accès sûr et cohérent à l’aide médicale à mourir dans tout le Canada ». Les ministres de la Justice et de la Santé ont pour leur part déclaré : « L’aide médicale à mourir est un enjeu difficile, complexe et profondément personnel. La loi établit un juste équilibre entre l’autonomie personnelle des personnes qui souhaitent accéder à l’aide médicale à mourir et la protection des personnes vulnérables ».
Note Gènéthique : Les évêques canadiens se sont fermement opposés à cette « pratique inacceptable » : cf. Canada : Il est « périlleux » d’autoriser l’aide médicale à mourir
Le Monde (18/06/2016); La presse canadienne, Mélanie Marquis (18/06/2016)