Selon les informations obtenues par le journal québecois La Presse, « le ministère de la Santé et des Services sociaux élargira ses consignes pour “favoriser la présence des personnes significatives” auprès de patients en soins palliatifs et de fin de vie, “que ce soit en situation de mort imminente ou non“ ». Des nouvelles directives qui doivent s’appliquer « dans toutes les régions, peu importe le niveau d’alerte » face à l’épidémie de Covid.
« Pour le gouvernement Legault, il n’est pas question que la deuxième vague de la pandémie empêche des proches d’être au chevet d’une personne en fin de vie. » « On le sait que ç’a été difficile lors de la première vague » déclare « une source gouvernementale ». « L’intention du gouvernement est de faire preuve de plus d’humanité dans ce contexte particulier. »
« Au Québec, au moins 4900 aînés sont morts de la COVID-19 dans un CHSLD ou une résidence pour personnes âgées. » Le 2 mai Marie-Hélène a perdu son père âgé de 89 ans. « Le 29 avril, elle a été informée qu’il avait contracté le virus. Le 30 avril, c’est silence radio. Le 1er, on lui dit qu’il ne va pas bien. Le lendemain, on lui apprend qu’il est mort. » « C’est comme quelqu’un qui est porté disparu. On n’a pas vu le corps, il n’y a rien de normal, témoigne-t-elle. […] On ne sait pas ce qui s’est passé avant. Ce que j’aurais aimé me faire dire, c’est qu’il y avait quelqu’un avec lui. Là, on ne sait rien de ça. »
Pour le Dr François Piuze, médecin en soins palliatifs à l’hôpital Jeffrey Hale à Québec, « le défi est toujours de trouver “l’équilibre entre la sécurité et l’humanité” ». « On meurt juste une fois. »
Source : La Presse, Fanny Lévesque (23/09/2020)