A propos de la gestation pour autrui

Publié le 30 Juin, 2008

Elizabeth Montfort, ancien député européen, administrateur de la Fondation de Service politique et présidente de l’Alliance pour un nouveau féminisme européen revient sur la question des mères porteuses : elle souligne que "la maternité de substitution pourrait s’articuler autour de 5 acteurs : la mère génétique, la mère porteuse, la mère intentionnelle, le père génétique et le père intentionnel, c’est à dire la maternité éclatée".

Elle estime que le fait que la mère porteuse puisse refuser de donner "son" enfant pose 2 problèmes : " la mère porteuse est-elle "propriétaire" de l’enfant si l’ovocyte ne vient pas d’elle ? et quelle suite à donner à la rupture du contrat entre la mère porteuse et les parents intentionnels ?". Elle s’interroge aussi sur ce que deviendrait un enfant né avec un grave handicap.

Elle souligne que la gestation pour autrui (GPA) introduit une nouvelle notion, celle de la "parentalité intentionnelle" et banalise la grossesse et le corps de la femme. Elle rappelle que de récentes découvertes ont prouvé les liens indélébiles qui se créent dès la conception de l’enfant et s’inquiète d’un potentiel trafic de ventre.

"Une femme enceinte ne l’est pas seulement dans son corps, mais dans tout son être. La gestation pour autrui est inacceptable en ce sens qu’elle déconstruit l’unité de la femme", explique-t-elle.

Enfin, Elizabeth Montfort estime qu’"il n’est pas possible de satisfaire son désir d’enfant par des procédés contraires à l’intérêt de l’enfant". La Convention de l’ONU sur les droits de l’enfant de 1989,"rappelle et réaffirme le droit de l’enfant de vivre dans sa famille et son droit de connaitre ses origines, droit constitutif de l’être humain et vital pour son développement". Il rappelle aussi qu’il faut tout faire pour éviter à une femme d’abandonner son enfant.

Libertépolitique.com (Elizabeth Montfort) 27/06/08

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