Sur le marché des FIV, Malaga se situe dans les tout premiers rangs parmi les villes espagnoles, elle est demandée à 80 % par des étrangers. Pour faire face à la demande d’ovocytes, la Clinique FIV Marbella a décidé d’attribuer 1 000 € à chaque donneuse. Officiellement ce n’est pas une rémunération, car selon la loi espagnole sur la reproduction assistée, tout don se doit d’être « altruiste, solidaire et désintéressé ». Alors ces 1 000 € sont présentés comme « un compensation financière pour le désagrément engendré, les frais de déplacement et le traitement auquel les donneuses sont soumises ». C’est un dédommagement juteux, un des plus élevés d’Espagne, pour les quelques 16 000 étudiantes de l’Université de Malaga.
La clinique justifie ce tarif élevé en rappelant sur son site Internet les risques liés au don d’ovocytes : la stimulation artificielle à base d’hormone permet à l’organisme de faire murir jusqu’à vingt ovocytes le même mois au lieu d’un seul, mais peut notamment provoquer un Syndrome d’Hyperstimulation Ovarienne (OHSS[1]), qui « consiste en une réponse exagérée au traitement administré, chez la donneuse ».
[1] Le Syndrome d’Hyperstimulation Ovarienne (OHSS) est une complication directe de la fécondation in vitro avec une morbidité lourde et, dans quelques cas, même une mortalité.
Observatorio de la Bioética (13/04/2018)