Une femme a recours au suicide assisté, sa famille le découvre après

Publié le 15 Mar, 2022

Au Canada, la famille d’une femme qui a choisi d’avoir recours au suicide assisté sans le dire à personne affirme qu’« ils auraient désespérément voulu avoir la chance de dire au revoir ». « Nous avons tous l’impression que quelque chose nous a été arraché, et nous voulons cet adieu », témoigne Cynthia Hiebert, dont la sœur, Cheryl Hiebert, est décédée le 3 mars 2021 à l’âge de 62 ans. Elle souffrait de la maladie d’Alzheimer. Le diagnostic avait été posé sept ans plus tôt.

Aujourd’hui, le père, la sœur et le frère de Cheryl expliquent « qu’ils souhaiteraient que les règles relatives à l’aide médicale à mourir tiennent davantage compte des membres de la famille qui souhaitent faire leurs adieux ». Des dispositions qui ne sont pas prévues par les dernières mises à jour du Code criminel du Canada qui stipule que « le droit du patient à la vie privée passe avant tout ».

Plusieurs jours d’incertitude

Après avoir appris la disparition de Cheryl, mais « sans aucun détail sur la cause du décès », sa famille « a passé les premiers jours à essayer de savoir ce qui s’était passé ». « Mon père essayait activement d’exiger une autopsie … parce qu’on ne nous disait pas comment elle était morte », explique Philip, le frère de Cheryl. Aux questions de sa sœur Cynthia, le directeur des pompes funèbres répond : « Oh, je ne peux pas vous le dire ».

Philip contacte alors le bureau du médecin légiste. Pour Cheryl Hiebert, une enquête est ouverte suite aux inquiétudes de la famille qu’elle ait été contrainte de recourir au suicide assisté. L’investigation conclut par la négative.

Un flou autour des suicides assistés

Au Canada, l’autorisation de l’« aide médicale à mourir » est entrée en vigueur en 2016. Mais dans l’Ontario, les certificats de décès n’indiquent pas si la personne y a eu recours. En conséquence, « il y a des circonstances où une famille pourrait ne jamais savoir que leur proche est morte après un suicide assisté ».

En Ontario, le bureau du médecin légiste examine tous les décès après un suicide assisté. L’année dernière, « il y a eu plus de 3 000 cas de ce genre », indique-t-il.

Cynthia explique qu’elle était en faveur de l’« aide médicale à mourir » « avant de perdre sa sœur de cette façon ».

 

Source : CBC, Brandie Weikle Brian Goldman (12/03/2022) – Photo : Pixabay

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