Un célibataire parisien porte plainte pour discrimination à l’adoption. Il a son agrément pour adopter depuis 10 ans. Célibataire de 55 ans, « il évoque sa situation familiale comme étant le motif des refus par la préfecture qui l’empêche d’adopter un enfant français ».
Hédi Sfaxi a déjà adopté un enfant vietnamien il y a 14 ans. « On m’a toujours dit depuis cette époque : ce n’est pas la peine de demander des enfants français », explique-t-il. Il pense qu’aucun dossier de célibataire n’est jamais proposé par la préfecture aux conseils de familles, ces « instances collégiales dont l’avis est déterminant pour choisir une famille à un enfant ».
Les Conseils de Famille choisissent en fonction de « l’intérêt supérieur de l’enfant ». Hédi Sfaxi craint que derrière ceci puisse se cacher « ce que l’on veut », d’où sa plainte pour « discrimination ».
Le célibataire est soutenu dans sa démarche par des associations d’homoparentalité. Selon la Ville de Paris, les couples homosexuels représenteraient « 8 à 9 % des 400 couples parisiens qui ont un agrément pour adopter ». Soit une trentaine de couples.
Pour aller plus loin :
Adoption : viser le strict intérêt des enfants
L’intérêt supérieur des enfants vu depuis les instances internationales
Adoption par les couples homosexuels : propositions de la mairie de Paris
Le Parisien, S. K. (23/07/2020)