Les résultats d’une récente étude publié dans le British Medical Journal montrent que les informations médicales provenant d’applications personnelles de santé sont régulièrement partagées avec des tiers par un moyen qui manque à la fois de régulation et de transparence, posant des risques sans précédents pour la vie privée des consommateurs.
Le marché des applications mobiles de santé est en croissance rapide et cible à la fois les patients et les professionnels de santé. Sur les 24 applications étudiées, 19 d’entre elles, dont Ada et Medicine Wise, soit 79%, sont engagées dans des pratiques de partage des données. Les informations échangées sont notamment des données médicales telles que la liste des médicaments, leur nom et la condition médicale du patient. Des données qui intéressent à la fois les laboratoires et les compagnies d’assurance. Au-dessus de la collecte de ces données médicales se trouvent notamment des géants comme Google, Amazon et Microsoft, et les partenaires de Google sont parmi les plus gros utilisateurs de données médicales issues d’applications.
Au-delà des sérieux problèmes quant au respect de la vie privée, ces applications médicales menacent de discrimination sur une base médicale.
A minima, explique l’étude, les utilisateurs devraient pouvoir choisir précisément quel type de données sont accessibles et utilisables par les fournisseurs d’applications, et une option devraient permettre au patient de choisir s’il souhaite ou non partager chaque type d’informations.
Daily Mail, James Pero (21/03/2019)