Des centres français étudient l’impact de l’environnement sur la fertilité

Publié le 23 Sep, 2018

Depuis 2016, le CHU de Bordeaux accueille une plateforme d’évaluation et de prévention de la santé environnementale consacrée à la reproduction, baptisée Artemis[1]. Ce centre « étudie l’impact de l’environnement sur la fertilité des couples, sur les pathologies de grossesses ou les malformations congénitales ». Près de 450 couples y ont été pris en charge depuis son ouverture[2]. Des professionnels de santé mais aussi des ingénieurs en santé environnementale « explorent la sphère privée et professionnelle des patients pour identifier et évaluer une exposition à des substances nocives et mettre en place des actions de prévention ».

 

Sans promettre de « miracle », l’équipe propose aux couples souffrant d’ « infertilité inexpliquée » de « les placer dans des conditions optimales pour donner la vie ». Un entretien sur les antécédents médicaux et familiaux, la routine professionnelle, les habitudes domestiques, l’exposition aux métaux, aux pesticides, aux solvants, aux fumées est réalisé, et les réponses sont analysées « pour identifier les expositions potentielles à des produits reprotoxiques ». Une géolocalisation des lieux de vie et de travail est réalisée « afin de détecter une éventuelle proximité avec des zones d’activités industrielles ou agricoles ». Les patients repartent avec des « conseils visant à assainir leur environnement et à modifier leurs habitudes ».

 

Artemis a vu le jour « dans le cadre de la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens [3] adoptée en avril 2014 ». Depuis, des structures similaires ont été créées dans des hôpitaux de Créteil, Paris, Marseille et Rennes.

 

 


[1] Aquitaine reproduction enfance maternité et impact santé environnement.

[2] « 40% pour des pathologies liées à des grossesses en cours, près de 30% pour des malformations congénitales et des fausses couches spontanées à répétition, 27% pour des troubles de la fertilité, et 3% pour d’autres raisons ».

[3] Les effets « néfastes des perturbateurs endocriniens auxquels nous soumet notre environnement sont de plus en plus documentés ». Ils sont notamment mis en cause dans la diminution de la qualité du sperme, l’augmentation des malformations génitales masculines ou encore la baisse de l’âge de la puberté chez les filles.

Le Monde, Patricia Jolly (24/09/2018)

Photo: Pixabay, DR

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