Le CIB[1] s’est réuni à Beyrouth pour se pencher sur la question des « nouveaux enjeux bioéthiques ». Parmi les thèmes abordés : « le respect de la dignité humaine, l’intégrité physique et le libre consentement », mais aussi les questions de « responsabilité individuelle », de « parentalité moderne », et les « nouveaux concepts dans les structures familiales » (utilisation post-mortem de spermatozoïdes, d’ovocytes et d’embryons). Entre autres thèmes « épineux », ont aussi été débattues les questions de la PMA, des manipulations génétiques et de la conservation des ovocytes, ainsi que ceux du clonage et des cellules souches embryonnaires.
Marwan Hamadé, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Liban, qui a inauguré les quatre jours de travaux, a insisté sur la difficulté à trouver des réponses « concrètes » en matière bioéthique : « la bioéthique est d’abord une réflexion, un questionnement, a-t-il déclaré. Toutefois, il est de notre devoir de la favoriser. Elle doit intégrer les bases scientifiques et techniques nécessaires pour permettre de poser les questions fondamentales et de promouvoir une éthique de la liberté et de la responsabilité ». Il a aussi rappelé qu’un des rôles de la bioéthique est de « concilier l’opposition de la ‘légalité’, simple conformité aux lois, à la ‘légitimité’ qui renvoie à l’idée d’équité, de justice, et fait appel à des valeurs jugées supérieures à celles du droit positif ».
[1] Comité international de bioéthique (CIB) de l’UNESCO : Créé en 1993, le Comité international de bioéthique (CIB) est composé de 36 experts indépendants qui encadrent les avancées des recherches dans les sciences de la vie et leurs applications en veillant au respect des principes de dignité et de liberté de la personne humaine. Le CIB constitue la seule instance de portée mondiale de réflexion en matière de bioéthique.
L’Orient-Le Jour (15/05/2018)