En Chine, malgré la loi en vigueur qui interdit le commerce d’ovocytes et le recours aux mères porteuses, de plus en plus d’agences proposent sur le Web "une gamme de service allant du recrutement d’une mère porteuse à l’obtention de certificats de naissance, en passant par l’achat d’ovules". Dans ses publicités, l’agence Sunshine Surrogacy Network se félicite ainsi de "venir en aide aux couples souffrant de stérilité" et d’aider "les étudiantes rencontrant des difficultés financières", qui sont la majorité des donneuses et mères porteuses.
De plus, aucun contrat n’est établi entre les agences et les étudiantes. Elles sont considérées comme "volontaires" recevant une "indemnité" pour leurs "services". Il arrive donc que certaines payent elles-mêmes les frais d’avortement du bébé qu’elles portent pour leur client, après la disparition de ce dernier engendrant un "désengagement de l’employeur".
Pour un prix proche de 12 000€, le Sunshine Surrogacy Network, cas parmi d’autres, donne aux clients "parfois très pointilleux" la possibilité de choisir "les gènes de leur futur héritier" sur un "catalogue" ou lors de réunions où ils étudient la "gamme des donneuses". Certains veulent qu’il leur ressemble, d’autres l’exigent "aussi beau et brillant que possible". Les donneuses grandes et faisant de hautes études ont alors toutes les chances de toucher une rémunération importante.
Pour environ 115 000€, l’agence Daiyunzj va plus loin en garantissant un fils à ceux qui sont prêts à payer. Le procédé est "simple" : plusieurs grossesses sont commencées chez plusieurs mères porteuses. Les fœtus féminins seront avortés et un fœtus masculin "offert au client".
Certaines agences enfin passent outre la politique de l’enfant unique et proposent la naissance de jumeaux ou triplés.
Aujourdhuilemonde.com (Lia le Men) 22/11/11
